Creer son entreprise : comment decider entre SAS et SASU selon son profil

La création d’une entreprise nécessite une réflexion approfondie sur le choix du statut juridique. Les entrepreneurs s’interrogent fréquemment sur la forme juridique la mieux adaptée à leur projet. Le choix entre la Société par Actions Simplifiée et sa variante unipersonnelle représente une décision stratégique pour l’avenir de l’entreprise.

Les caractéristiques distinctives de la SAS et de la SASU

Ces deux structures juridiques partagent des similitudes fondamentales, notamment leur nature de société de capitaux et la responsabilité des actionnaires limitée aux apports. Les modalités de création restent identiques avec un capital social minimum fixé à 1€.

La structure et le fonctionnement de la SAS

La SAS nécessite au minimum deux associés et se caractérise par une prise de décisions collective. Elle offre une grande flexibilité dans son organisation grâce à la possibilité d’établir un pacte d’actionnaires. Le régime fiscal par défaut est l’impôt sur les sociétés, avec une option possible pour l’impôt sur le revenu pendant cinq ans sous certaines conditions.

La SASU : une variante adaptée à l’entrepreneuriat individuel

Le choix entre sas ou sasu dépend principalement du projet entrepreneurial et du nombre d’associés. La SASU permet une gestion simplifiée avec une prise de décisions unipersonnelle. Elle conserve les avantages de la SAS en matière de responsabilité limitée et de régime fiscal, tout en s’adaptant parfaitement aux besoins d’un entrepreneur solo.

Les critères de choix entre SAS et SASU

Le choix entre une SAS et une SASU représente une étape majeure dans la création d’entreprise. Cette décision mérite une analyse approfondie car elle impacte directement la structure, la gestion et la fiscalité de votre future société. Chaque structure présente des caractéristiques spécifiques adaptées à différents profils d’entrepreneurs.

L’analyse de votre projet entrepreneurial

La SAS et la SASU se distinguent principalement par leur nombre d’associés. La SASU convient parfaitement aux entrepreneurs souhaitant travailler seuls, avec une prise de décision unilaterale. La SAS nécessite au minimum deux associés et implique une prise de décision collective. Les deux formes juridiques offrent une responsabilité limitée aux apports et un fonctionnement souple. Le capital social minimum est fixé à 1€, avec l’obligation de verser 50% des apports en numéraire lors de la création. La SAS permet la mise en place d’un pacte d’actionnaires, option inexistante en SASU.

Les avantages fiscaux et sociaux selon votre situation

Le régime fiscal par défaut est l’impôt sur les sociétés (IS) pour les deux structures, avec une option possible pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ans sous conditions spécifiques. Les dirigeants bénéficient du statut d’assimilé salarié avec des charges sociales comprises entre 50% et 70% de la rémunération nette. Un avantage notable réside dans le traitement des dividendes, non soumis aux cotisations sociales, permettant une optimisation fiscale intéressante pour les revenus supérieurs à 150 000€. Le taux réduit d’IS à 15% s’applique sur la part des bénéfices inférieure à 42 500€, sous réserve que le chiffre d’affaires soit inférieur à 10 millions d’euros et que le capital social soit détenu à 75% minimum par des personnes physiques.

Les étapes de création selon la forme juridique choisie

La création d’une entreprise nécessite de suivre un parcours spécifique selon la structure choisie. Les démarches diffèrent entre la SAS et la SASU, bien que ces deux formes juridiques partagent une base commune. Les entreprises en création doivent verser 50% des apports en numéraire lors de leur constitution pour ces deux statuts.

La marche à suivre pour créer une SAS

La Société par Actions Simplifiée requiert la présence d’au moins deux associés pour sa création. Cette forme juridique implique une prise de décision collective et permet la mise en place d’un pacte d’actionnaires. Le processus démarre par la rédaction des statuts, suivie du versement du capital social minimum d’1€. Les associés doivent ensuite procéder à l’immatriculation auprès du registre du commerce. La SAS offre la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ans sous certaines conditions, notamment avoir moins de 50 salariés et un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros.

Le processus de création d’une SASU

La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle se caractérise par la présence d’un unique associé. Les décisions sont prises de manière unilatérale par le président-actionnaire. La création d’une SASU nécessite un investissement d’environ 200€ pour les démarches administratives, sans compter le capital social minimum d’1€. La SASU bénéficie par défaut de l’impôt sur les sociétés, avec la possibilité d’un taux réduit à 15% sur la part du bénéfice inférieure à 42 500€ si le chiffre d’affaires reste sous les 10 millions d’euros. Les actions peuvent être cédées avec un taux de 0,1% du montant des actions vendues.